B10. Codes d’enregistrement :
Glycémie à jeun : GLY (NGLY si en service de garde)
Glycémie post prandiale : GLPP (2h après un repas « normal »)
La glycémie est la concentration de glucose (« sucre ») dans le sang. Le glucose est le principal sucre de l’organisme. C’est lui qui apporte l’énergie à la plupart des cellules
Le plus souvent il est demandé par le médecin une « glycémie à jeun »
Conditions de prélèvement
Le prélèvement sanguin s’effectue en général au pli du coude.
Il nécessite d’être à jeun (de 8h) pour l’examen le plus courant mais la glycémie peut aussi être dosée en post-prandial (2h après un repas « normal ») ou lors de test d’hyperglycémies provoquées (généralement chez la femme enceinte pour le dépistage du diabète gestationnel)
Les valeurs de référence
Valeurs normales (en g/L) | |
Glycémie à jeun | 0,7 – 1,10 |
Intolérance au glucose | 1,10 – 1,24 |
Diabète | > 1,26 |
Glycémie post prandiale | < 1,40 |
Delta glycémique post-prandial (Différence entre glycémie post–prandiale et glycémie à jeun) |
0,30 – 0,50 |
Hémoglobine glyquée (HbA1c) sujet non diabétique | < 6% |
Hémoglobine glyquée (HbA1c) sujet diabétique | Objectif fixé par le médecin traitant |
Glycosurie Absence | Absence |
Pour la glycémie à jeun, lorsque l’on est en dessous du seuil on parle d’hypoglycémie et au-dessus du seuil on parle d’hyperglycémie
Pourquoi doser la glycémie ?
Le dosage de la glycémie à jeun est l’élément principal de dépistage et de suivi du diabète.
Celui de la glycémie postprandiale est utile car les hyperglycémies post-prandiales jouent également un rôle dans l’équilibre glycémique global et elles ont un effet délétère (nocif) spécifique sur la paroi vasculaire. Elle est de plus en plus souvent utilisée dans la surveillance du diabète de type 2.
Attention
La glycémie à jeun et la glycémie postprandiale ne mesurent pas le même mécanisme :
La glycémie à jeun reflète la production de sucre par le foie à partir des glucides stockés et des graisses (mécanisme de libération)
La glycémie postprandiale mesure la quantité de glucides ingérés et la capacité des muscles et du foie à absorber le glucose apporté par les nutriments (mécanisme de stockage)
Remarque :
L’hémoglobine glyquée (HbA1c) permet d’avoir une vue sur la glycémie du patient au cours des 2 à 3 derniers mois.
La glycosurie (la recherche et le dosage du glucose dans les urines) est également un élément clé du diagnostic, du pronostic et du suivi de l’évolution du diabète. On ne doit normalement pas retrouver de glucose dans les urines.
Les causes possibles d’hyperglycémies :
- Patient non à jeun lors du prélèvement
- Diabète insulino dépendant
- pancréatite aigue ou chronique
- Cause endocrinienne : phéochromocytome, hypercorticisme, traitement par corticoïdes, acromégalie, hyperthyroïdie, tumeur pancréatique sécrétant
- Grossesse, infection, stress, médicaments hyper-glycémiants
Les causes possibles d’hypoglycémies :
- Surdosage de médicaments hypoglycémiants chez le diabétiqu
- Malnutrition ou jeûne prolongé
- Infection (en particulier un paludisme aigu)
- Sécrétion par l’organisme d’un excès d’insuline (insulinome, polyadénomatose)
- Insuffisance endocrinienne (surrénale, hypophysaire)
- Trouble hépatique (hépatite aiguë, intoxication alcoolique aiguë)
- Trouble du métabolisme chez l’enfant ou le nouveau né (galactosémie, glycogénoses, intolérance au fructose)
Attention
Les résultats d’une prise de sang ne suffisent pas à poser un diagnostic.
Seul le médecin qui vous l’aura prescrite pourra évoquer un diagnostic en confrontant ces résultats avec son examen clinique, son interrogatoire et les résultats d’éventuels autres examens (radiologiques…)
Une augmentation de la glycémie à jeun ne reflète pas forcément une anomalie.
Il peut être nécessaire d’effectuer un autre dosage à quelques semaines d’intervalle
Dans le cadre d’une exploration glycémique, il pourra vous être demandé d’effectuer un dosage
sanguin comprenant
Des paramètres biologiques ou hormonaux comme une exploration du cholestérol, un dosage de l’hémoglobine glyquée (HbA1c), une recherche de glycosurie, un test dynamique d’hyperglycémie provoquée, la TSH, la créatinémie, l’urémie…
Source pour la sémiologie : Dr Salim Djelouat. Journée mondiale du Diabète. 14 novembre 2009.
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